Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Une enfance lingère
--> Guy Goffette
"Lingère légère, on a vite fait de glisser de l'un à l'autre" comme la main délicate d'un homme glisse sur la douce soie des bas d'une femme.

Un jeune garçon découvre, à travers les tissus, le monde des femmes. Une découverte qui le fait grandir plus vite qu'il ne le pense.

Une histoire  qui n'a rien de fantastique, de métaphorique, de philosophique, ou d'autres trucs en -ique. L'histoire d'un petit enfant, et rien d'autre. C'est sûr qu'à première vue rien de bien folichon. D'ailleurs c'est un peu l'impression qui reste tout au long de la lecture :

Après avoir lu le titre, la quatrième de couverture et quelques pages, on peut s'attendre à un livre léger, mais dans le sens aérien, à l'écriture virevoltante, fluide. On s'attend à ce que le tissu, cet élément qu'on trouve déjà dans le titre, soit toujours présent, subtilement, comme un voile de soie sur la peau. On s'attend à de la poésie, d'autant que l'auteur avait auparavant écrit des poèmes. Et en fait non.
L'écriture est pauvre : simple sans être poétique, sans appeler de belles images, sans être douce. Le livre ne prend jamais son envol. On a l'impression d'être devant une poule, qui court, bat des ailes, fait des bonds, mais ne reste jamais en l'air plus de quelques fractions de secondes.
Quant au tissu il est finalement quasi absent. On le retrouve l'espace de quelques phrases dans chaque partie, comme si on l'y avait mis exprès, parce qu'il fallait bien justifier le titre et lier chaque partie. La dernière partie tire un peu son épingle du jeu, puisqu'elle est vraiment basée là-dessus, mais elle ne suffit pas à rattraper le reste.

On peut aussi croire que l'histoire d'un petit garçon aura un charme particulier, une candeur qui rendra nostalgique tout homme se souvenant avec nostalgie de son enfance et qui intriguera toute femme un tant soit peu intéressée par les garçons. Et finalement non. Personnellement je ne me suis pas du tout reconnu dans ce petit garçon, à aucun moment je n'ai eu le sentiment de partager quelque chose avec lui. Je n'ai pas été attendri par sa naïveté (qui est pourtant là), ni exaspéré, pis : j'y ai été indifférent. Aucune proximité donc, entre ce petit garçon et moi. La faute à une époque trop différente de la nôtre ? Quoiqu'il en soit je ne me suis pas du tout senti proche du personnage, ni de ses plaisirs ou de ses pensées.


Vite lu vite oublié, pour résumer.

Ecrit par Neko, le Mercredi 27 Décembre 2006, 22:37 dans la rubrique Lectures.