Arthur Schopenhauer est un philosophe allemand né en 1788 et
mort en en 1860. Il est principalement connu pour son ouvrage intitulé Le
monde comme volonté et comme représentation, qui passionne de nombreux
philosophes ou qui se prétendent tels, et fait mourir d’ennui les lycéens et
étudiants.
Son essai sur la femme est un très court texte (une
trentaine de pages) qui traite donc de la gent féminine, de la conception que
s’en fait Schopenhauer et de sa place dans la société, vis à vis de l’homme et
des autres femmes.
Si ce texte a pu être étudié sérieusement à l’époque de sa
publication (1854) on a bien du mal, de nos jours, à être convaincu par cette
liste de visions que Schopenhauer nous assène tout le long de l’essai, visions
pour lesquelles les termes « macho » et « misogynes »
semblent bien faibles.
En effet l’auteur, sous couvert d’une objectivité quasi-scientifique, déverse une succession de propos qui feraient avoir une crise cardiaque à une féministe. La femme doit obéissance à son mari, doit lui être soumis, ne devrait pas se mêler à la société mais plutôt rester à la maison à s’occuper du ménage et des enfants. Tout ceci pour son bien, selon Schopenhauer, car la femme ne peut garder la tête froide en société : elle n’a pas la maturité pour (c’est d’ailleurs parce qu’elle est futile et stupide que la femme sait si bien s’occuper des enfants), et il se crée alors une hiérarchisation, entre les femmes du peuple et les bourgeoises, dites les dames, qui sont une abomination pour Schopenhauer. Supprimer les femmes de la société aurait des bienfaits extraordinaires sur la société, l’économie, la politique, et les femmes elles-mêmes.
L’idée que la femme serait l’égal de l’homme est l’une de
plus grosse erreur des contemporains, et la cause de bien des problèmes.
La femme n’est pas comme l’homme. Elle n’a pas son
intelligence, sa raison, et le seul moyen de se défendre dont elle dispose est
la dissimulation. Toutes les femmes sont fourbes et menteuses, mais on ne peut
pas tellement leur en vouloir : en veut-on à la sèche de se défendre en
crachant son encre ? Non. Laissons donc la femme cracher son venin.
La seule chose pour laquelle la femme est particulièrement douée est la procréation. C’est d’ailleurs ce qui la préoccupe durant toute sa vie, et la seule raison de son existence et de son attitude. Au sortir de l’adolescence la jeune femme est pourvue d’une grande beauté, qui lui permet de duper l’homme, de le convaincre de se marier avec elle et de lui faire un ou des enfants, avant que sa beauté ne flétrisse comme la rose de Ronsard et ne pourrisse comme la charogne de Beaudelaire. C’est aussi ce désir de procréer qui la pousse à être attirée par tous les hommes bien faits qu’elle croise.
La femme n’est donc destinée qu’à enfanter, et, comme dit
dans la Bible, à souffrir de l’enfantement.
Schopenhauer était probablement très sérieux en écrivant cet essai, mais, à vrai dire, il est bien difficile de nos jours, de ne pas rire en lisant ce texte qui rassemble en quelques pages ce contre quoi les femmes n’ont cessé de se battre depuis des éons : polygamie, infériorité (en substance et donc en droit) de la femme par rapport à l’homme, nature de la femme, devoir de la femme envers son mari, etc.
A lire donc, si vous avez un peu de temps et que vous vous trouvez près d’une librairie, mais à ne pas prendre au sérieux.
Ce qui bien malheureux c’est que même de nos jours certains partagent cette vision de la femme.
Commentaires :
Libre à vous de trouver Schopenhauer stupide et ridicule ( en l'occurence il l'est peut-être effectivement ) mais ce serait tout de même mieux d'avancer au moins un tout petit début d'argument, vous ne croyez pas ? Je vois là un point en faveur de Schopenhauer : il a manifestement plus réflechit à la question...
Re: Pas d'accord!
C'est drôle, je ne connaissais que le nom de Shopenhauer et je pensais que sa célébrité était justifiée. Là, j'ai des doutes. Ou alors, elle est justifiée par le degré de partialité et d'a priori. Pas terrible!
Re: Pas d'accord!
Contrairement aux idées que véhiculent notre époque (la cacophonie féministe).Un grand penseur n’est pas forcément un bien-pensant.